mercredi 19 mai 2010

[report] Nuits Sonores 2010

énormément de photos sur le micro-blog des Nuits Sonores

Fuir Paris fut une épreuve de patience insoutenable qui aura duré plus d'une heure d'embouteillages, avec, ô surprise, une demi heure de redite à l'entrée de Lyon. A croire que les Nuits Sonores se méritent. Cet imprévu nous a fait loupé Arandel et la recherche désespérée d'une place de parking nous coutera les Spitzer, ce qui est dommage pour des envoyés spéciaux d'InFiné... L'année prochaine nous préférerons le train...

Heureusement d'autres émissaires d'InFiné, plus sérieux, étaient sur place à cette inauguration pour soutenir nos nouvelles signatures et d'après eux Arandel a su rester exigeant, démontrant que la dance music peut aussi être intelligente mais malheureusement face à un public encore trop clairsemé, la place de l’ouvreur n’est jamais la plus simple... Les frères Spitzer ont frappé fort au moment où il fallait devant un public d’invités conquis.

On file au Marché Gare où les esprits s’échauffent à l’entrée. Une fois les barrières passées, tout semble pourtant rentrer dans l’ordre. On attaque la soirée avec Hot Chip pour un live plutôt décevant, proche de la musique de foire. Pour leur défense, leur set semble avoir été parcouru de nombreux problèmes techniques. Nous partons donc à l’aventure et atterrissons devant The Almighty Defenders (le projet commun de Black Lips et King Kan). Nous sommes un peu déboussolés de voir sur scène deux personnages bourrus, déguisés (l’un en indien me semble-t-il, quand à l’autre...) jouant un blues rock drôle, binaire et vraiment efficace. Cela restera sans aucun doute LA découverte du festival. Une fois que les Black Lips arrivent sur scène ça se complique... Le son est mal réglé, la voix est inaudible, la guitare trop forte. Les réglages des groupes de rock resteront un point faible tout au long du festival.

© Brice Robert - http://www.b-rob.com/

Sur la grande scène Paul Kalkbrenner assure, le public en redemande largement ! Une des sensations de cette édition 2010. On bouge voir l’ami Oxia qui lui aussi fait remuer les foules avec un set complètement groovy. Un dernier passage vers la scène 1 pour se prendre en pleine face la puissante déferlante techno de Joris Voorn.

La soirée du jeudi sera, quand à elle, un véritable fiasco. Non content de voir Al Tourettes et Untold à l’affiche d’une des soirées du circuit électronique, nous arrivons devant une salle qui déborde d’une centaine de personnes énervées de ne pas pouvoir rentrer. Résignés, nous rebroussons chemin... Nous apprendrons plus tard que tout cela s’est terminé avec l’intervention des CRS. Ca aura été pour nous l’occasion de rencontrer la clique du blog Jekyll & Hyde qui nous proposent de les rejoindre le lendemain place des Griffons pour un apéro sonore aux accents dubstep et glitch hop.

Le temps n’est pas forcément de la partie mais nous y sommes. Leur set évolue avec l’après-midi, allant d’une techno profonde à un dubstep puissant avec des passages complètement dub ou glitch hop. On se dirige ensuite de l’autre coté du Rhône pour voir le live de Matias Aguayo à 19h à l’apéro Electro Garden. 20h30 toujours rien, si ce n’est une house baléarique pas franchement intéressante, nous rebroussons chemin quand nous entendons au loin « et maintenant Matias Aguayoooo ! »... tant pis...

L’arrivée au Marché Gare pour cette 3e nuit sera plus clémente que mercredi, un grand bravo aux organisateurs qui ont su éviter ainsi un nouveau chaos. On attaque avec Unkle pour un live aux accents madchesteriens qui rappelle vaguement les prestations des Death In Vegas, ça ne révolutionne franchement rien mais ça fait plaisir à voir. Un rapide coup d’œil décevant à The Go! Team et nous voilà devant LBS le nouveau projet de Laurent Garnier, Scan X et Benjamin Rippert mêlant live aux machines et DJset. Un concept original et un set explosif qui fait du bien aux jambes, un autre moment fort ! On arrive ensuite devant The Juan McLean. Nous nous attendions à un set plutôt disco et nous voilà en train de danser sur des morceaux techno acid. Matthew Herbert commence ensuite son Djset et les 15 premières minutes sont peu convaincantes on décide de bouger vers Dettmann et Klock. La fatigue se fait ressentir, nous puisons dans nos dernières ressources pour nous déchainer sur un set techno minimaliste d’une efficacité redoutable !

L’apéro sonore du samedi place des Célestins était juste parfait ! La façade du théâtre est la vedette de l’après-midi, les DJ perchés aux balcons... Fred Gone nous a émerveillé. Tout le monde reste posé, profitant d’une techno légère, aérienne. Un vrai bonheur ! Kollektiv Turmstrasse font monter légèrement la température, tout le monde se lève et profite de leur superbe live. Hervé AK finit le travail avec un set plus groovy mais moins original.

La soirée au Marché Gare commence avec Gang Of Four pour un live rock avec un son toujours aussi mauvais. On fuit donc vers Hudson Mohawke qui envoie du lourd, moins cheesy que l’album, plus acceptable, bonne surprise ! On reste pour les 2 Many Dj’s et on tombe malgré tout sous le charme de leurs assauts new beat. C’est Liars qui nous attire ensuite, le seul concert rock vraiment écoutable aux Nuits Sonores. Pendant ce temps, Freddy Pogo met le feu à la petite scène 4 pour fêter les 10 ans du label lyonnais Bee Records, avec des classiques techno fracassants ! On bouge pour Seth Troxler et son set parfait, groovy avec des influences hip hop, un vrai set techno qui change et qui fait vraiment plaisir ! L’enfant du pays, Agoria, arrive enfin sur scène pour finir un public déjà surchauffé. C’est la folie à Lyon, personne ne résistera et tout se terminera à l’aube devant une salle surchauffée qui en redemande !



La chance ne sera pas avec nous... Nous émergerons trop tard pour assister aux siestes sans que le retour à Paris devienne un véritable calvaire. Nous loupons donc à notre grand regret Clara Moto et Francesco Tristano pour ces siestes. Le public avait, lui, répondu largement présent et c’est devant une véritable foule prête à danser que Clara a diffusé son groove charmant et Francesco, à l’aide de son laptop et de son piano, a laché de bonnes rafales techno pour ces festivaliers en fin de parcours mais toujours demandeurs !

Bilan? Un excellent festival, certainement le rendez-vous français incontournable en matière de musiques électroniques, à faire, refaire, encore refaire, toujours refaire,...

Retrouvez cette chronique sur le site d'InFiné

7 commentaires:

Julien Lafond-Laumond a dit…

"On attaque la soirée avec Hot Chip pour un live plutôt décevant, proche de la musique de foire."

hahaha


Sinon je suis très déçu de pas avoir pu venir le samedi soir. Le set de Seth Troxler m'excitait beaucoup et visiblement il y avait de quoi.

Thomas H a dit…

Oui, sans vouloir t'enfoncer, le set de Seth Troxler était vraiment excellent! Ce type a vraiment énormément d'avenir

Fab a dit…

Très bon report ! Concis et abordant beaucoup de points.
Fab

g_selektor a dit…

"On attaque la soirée avec Hot Chip pour un live plutôt décevant, proche de la musique de foire."

J'en attendais pas moins....

Anonyme a dit…

"Le rendez-vous incontournable en matière de musiques électroniqueS", ne dénigrez pas les nuits électroniques de l'ososphère, ils ont fait fort l'année dernière aussi.

G_Selektor a dit…

oué, oué.... moué. La prog des nuits sonores est à peine plus techno et pointue... Mais Strasbourg c'est bien aussi^^;)

charlotte a dit…

ET Zombie Zombie ? C'était ENORME,
Liars super aussi je suis d'accord ..; Hot Chip euh en effet.;.très décue